Le psychologue clinicien propose des entretiens à visée thérapeutique.
Le terme « clinique » est hérité de la médecine.
Etymologiquement, le terme « clinique » nous vient de "kline" (grec) qui signifie "le lit". La médecine clinique est celle qui se fait au chevet du malade, au lit du malade. Cela signifie que le soin se fait à partir d’une rencontre et d’une observation auprès du malade.
Le psychologue clinicien est donc celui qui rencontre les gens individuellement, contrairement au psychologue du travail ou social qui manie des données de laboratoire.
Dans l’intimité de son cabinet, le psychologue clinicien écoute et cherche à comprendre la personne qui vient s’adresser à lui. Tout ce qui se dira là restera confidentiel. Il est formé à une écoute dite bienveillante, c’est-à-dire sans jugement et dans le seul objectif de soulager.
Ensemble avec son patient, il va mettre en place un accompagnement pour l’aider à surmonter ses difficultés. Contrairement au psychiatre, il ne peut pas prescrire de médicaments. Tout passe par la parole.
Le travail avec un psychologue clinicien vous aide à prendre conscience des différents éléments en jeu dans la situation qui vous préoccupe. Il s’agit d’identifier et d’évaluer les solutions que vous utilisez, votre façon d’analyser et d’interpréter ces éléments. En comprenant tout cela, vous serez en mesure de renégocier vos choix, d’envisager de nouvelles possibilités et ainsi de reprendre plus de contrôle sur votre vie et sur vous-même.
Ce travail dure plus ou moins longtemps en fonction de la nature des troubles et de l’objectif souhaité.
Le psychologue clinicien a suivi une formation universitaire en psychologie clinique de niveau Master II (Bac +5). Il est formé à la psychopathologie (pathologie psychique), c’est-à-dire les différents troubles psychiques, les « maladies de l’âme ». C’est un spécialiste de la santé mentale.
Au cours de sa formation, il a suivi plusieurs stages en institutions. Ensuite, la plupart du temps il continue sa formation pendant de nombreuses années, par le biais de séminaires et de supervisions.
Enfin, pour comprendre intimement les subtilités de ce travail psychiques et ses difficultés, il est préférable qu’un psychologue clinicien ait fait lui-même ce parcours à l’occasion d’un travail sur lui-même le plus poussé possible.
Le recours à un psychologue peut se faire pour plusieurs raisons. Mais il s'agit toujours d'un besoin de comprendre et d'un désir de changer.
Vous souhaitez :
Ce qui motive une demande est le plus souvent une souffrance.
Généralement, les moyens utilisés pour se protéger ou se débarrasser de cette souffrance entraînent d’autres difficultés dans la vie. Qu'il s'agisse de symptômes anciens ou récents, dans tous les cas la qualité de la vie s’est dégradée.
L’entretien clinique est un moment privilégié où le psychologue va faire un bilan sur la situation. C’est un espace de parole auprès d’un professionnel neutre et bienveillant dont l'objectif est de vous aider à déterminer vos besoins et les solutions qui s'offrent à vous.
Le psychologue est aussi le professionnel qui peut vous accompagner à l’occasion d’une période de vie particulièrement difficile ou douloureuse. Les entretiens cliniques viennent alors en soutien pour aider à partager l’épreuve et trouver de nouvelles ressources. Ils sont particulièrement recommandés en accompagnement d’une prescription d’anti-dépresseur ou d’anxiolytiques.
Enfin, l’entretien clinique permet d’évaluer le désir d’un changement plus profond concernant un comportement, une addiction ou une difficulté existentielle pour lesquels une psychothérapie sera nécessaire.
Il peut s’agir de problèmes de comportement (phobies, crises d'angoisse, TOC, addiction, schémas répétitifs), de problèmes relationnels (timidité, jalousie, solitude, isolement), de pensées irrationnelles (obsessions, idées suicidaires, dévalorisation, sentiment d’abandon), ou encore de problèmes d’adaptation (stress intense, troubles du sommeil, anxiété, dépression).
Toutes ces souffrances compromettent les liens sociaux, la liberté et la capacité d’intégration.
Aller voir un psychologue permet de sortir d'un cercle vicieux et d'éviter de rajouter de la souffrance à la souffrance.
"Les paroles ont un effet sur les personnes auxquelles elles s’adressent : elles les informent, les influencent ou les émeuvent, les attristent ou les amusent. Mais chose plus paradoxale, elles ont aussi un effet sur celui-là même qui les élabore et les émet. Cet effet, nous le disons rétroactif. C’est le message qui revient au messager. On est toujours aussi d’une certaine manière le destinataire des phrases que nous envoyons à autrui.
Cette rétroactivité de nos paroles joue surtout quand nous les adressons à un interlocuteur bienveillant, qui prend le temps de nous écouter, qui n’a pas tout de suite la solution à notre problème, qui est peu porté à nous couper la parole ou à nous faire la morale."